top of page

Troubles oppositionnels du comportement et troubles des conduites

Analyse réflexive

Mes apports personnels

Durant ce cours, j'ai appris plusieurs choses sur les troubles oppositionnels. Je ne connaissais quasi rien sur ce trouble et je le confondais, comme beaucoup d'autres personnes, avec les enfants délinquants. Alors que ce n'est pas du tout la même chose. 

L'opposition est quelque chose de normale dans le développement de l'enfant. Vers 2 ans, il va comprendre qu'il a un certain contrôle sur les gens et sur son environnement et il va remarquer que lorsqu'il s'oppose il a parfois plus d'attention. Cette opposition est aussi un moyen pour affirmer son individualité et montrer qu'il peut avoir des envies.

Cette période doit normalement disparaître pour revenir à une harmonie entre lui et son entourage. Cependant, ce n'est pas toujours le cas dû au non respect de l'individualité de l'enfant, au développement de l'autonomie ou dû au non respect du cadre imposé à l'enfant. Par contre, ce dernier doit pouvoir avoir confiance en ses parents/enseignants pour s'apercevoir du bien qui lui est fait.

Ainsi les troubles oppositionnels sont occasionnés par :

  • une non reconnaissance par ses parents dans ses besoins, dans son individualité et dans sa recherche d’autonomie.

  • l'incapacité à établir un lien de confiance mutuelle.

  • la prise de conscience que l’opposition est payante (exemple: il reçoit davantage d’attention lorsqu’il s’oppose que lorsqu’il se conforme, ou encore il sait que s’il s’oppose il a des chances d’avoir gain de cause).

  • une composante génétique qui prédisposerait certains enfants à adopter des comportements d’opposition.

Selon l'APED (Association de parents de l'enfance en difficulté), nous pouvons reconnaître un enfant ayant des troubles de l'opposition après avoir remarqué ces principales manifestations : 

  •  Se met souvent en colère (crise disproportionnée par rapport à la situation)

  • Conteste souvent ce que les adultes disent

  • S’oppose souvent ou refuse de respecter les consignes et les règles

  • Embête souvent les autres

  • Met souvent la faute de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite sur les autres

  • Est souvent fâché et plein de ressentiment (il vous accuse en s’appuyant d’exemples d’injustices qu’il a vécues dans le passé)

  • Se montre souvent méchant envers les autres

  • Perçoit sa mauvaise conduite comme étant justifié par une injustice que les autres lui font vivre

Il existe deux types de troubles oppositionnels :

-> Les troubles oppositionnels du comportement (=de conduites), qui peuvent être confondus avec la délinquance, touchent les individus ayant un besoin d'affectivité. Ils ont un sentiment d'insécurité causé par l'oppression extérieur et c'est cela qui peut entraîner une opposition aux règles et aux normes sociales. Ils ont des comportements qui violent les droits des autres et peuvent être également agressifs et violents.

Au niveau relationnel, ces personnes ont une relation inadaptée avec autrui que ce soit avec sa famille, école,... et ils manifestent de l'agressivité envers les objets, adultes, camarades de classe,...

Comme ils sont souvent dans l'opposition, leur entourage préfère les éviter pour ne pas être confronté à leur violence, colère,... Néanmoins, il faudrait continuer à leur montrer qu'ils sont aimés, car au plus on les évite, au plus ils auront besoin que nous leur prouvions notre amour/amitié envers eux.

-> Les troubles oppositionnels avec provocation est un ensemble de comportements d'opposition, de désobéissance, de provocation et d'hostilité envers les autres. Ces comportements, excessifs par rapport à l'âge et au développement de l'enfant, doivent exister depuis minimum 6 mois. 

Il existe plusieurs sortes d'oppositions. En effet, l'opposition peut être :

- passive : l'enfant accepte ce qui lui est demandé de faire, mais ne le fait pas ;

- active : l'enfant crie, est violent, répond "NON" ;

- passive-agressive : l'enfant accepte la demande de l'adulte, mais blesse les autres ou casse quelque chose "accidentellement".

Face à ces enfants, les parents doivent continuellement "se battre" avec eux pour qu'ils respectent les consignes/ les règles et qu'ils prennent conscience des conséquences de leurs actes. Ils ont le sentiment que leurs enfants cherchent à avoir le "pouvoir" à la maison et qu'ils décident tout. Par contre, d'autres, à part de refuser de se plier à l'autorité, ils provoquent aussi l'adulte. Ils savent ce qui fâche leurs parents et ce qui les fait craquer. Par exemple, ils vont faire des crises en public, pour obtenir ce qu'ils désirent. C'est souvent devant ces crises, que les gens, extérieurs à la situation, ont l'impression que l'enfant est mal éduqué puisqu'il obtient ce qu'il veut face à la crise, alors que ce n'est pas du tout le cas. Mais, si les parents n'interviennent pas et finissent pas abandonner face à leurs enfants, le trouble oppositionnel peut évoluer en troubles des comportements.

Au diagnostic du trouble oppositionnel avec provocation, le DSM-5 parle d’humeur irritable/colérique, de comportements d’argumentation défiant l’autorité et/ou de comportements vindicatifs.

Pour aider ces enfants, en tant qu'othopédagogue, je pense que nous devons tout d'abord rassurer les parents en leur expliquant que leur enfant ne souffre pas d'un trouble d'opposition dû à un manque d'éducation, mais bien dû à un trouble. Ensuite, nous pouvons leur expliquer quelles sont les causes, les conséquences de cela et ce qui peut être mis en place pour les aider eux et leur enfant.

Pour l'encourager à accomplir des actions dans le calme et à apprendre à respecter les règles, je pense que le renforcement positif, comme lu dans le livre "Pratique de l'intervention individualisée", peut être un bon moyen pour y arriver. 

 

RENFORCEMENT POSITIF
Stimulus => réponse => Conséquence positive (renforcement positif, l'enfant va réitérer le comportement)
Maman tend les bras => Je fais un pas => maman me félicite et me câline. 

RENFORCEMENT NÉGATIF
Stimulus => réponse => Conséquence négative (renforcement négatif, l'enfant continue pour avoir un bénéfice) 
Je dois mettre la table => Refus et Colère => Mon frère le fait à ma place.

 

ABANDON DU COMPORTEMENT 
Stimulus => Réponse => Conséquence neutre. (comportement abandonné car inutile)
Je veux un bonbon => Colère => Pas de réaction de la maman

Comme lu sur le site de Bicycle (vous trouverez le lien dans le point suivant), il faut procéder comportement par comportement en :

- restant neutre face à une crise de colère et face aux comportements d'oppositions ;

- en persévérant malgré la continuité des crises de l'enfant ;

- en renforçant les comportements positifs grâce à des compliments, des récompenses, des encouragements ;

- en le mettant face à ses responsabilités (ne pas vouloir mettre le couvert sur la table et en le ne mettant pas à sa place, il va comprendre que sans ça il ne pourra pas manger) ;

- en discutant avec lui pour comprendre les raisons de sa colère et en discutant à la manière de se calmer.

Livres intéressants en lien avec les troubles de l'opposition :

  • HAMARRENGER B.,2016, L'opposition : ces enfants qui vous en font voir de toutes les couleurs, Editions : Midi Trente

bottom of page