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Questions d'éthique et de déontologie

Mon carnet de bord

Cours n°1:

Dans l'enseignement, il est souvent possible d'avoir des questions éthiques pour lesquelles on ne sait pas toujours quoi faire et quoi répondre. Par exemple, la question sur la prise de la Rilatine en maternelle ou en primaire ne met pas tout le monde d'accord. En effet, pour certaines personnes cela va permettre à l'enfant de se concentrer, se calmer mais d'autres pensent justement que ça a de conséquences néfastes pour leur santé. Seulement, il faut se dire que ces enfants n'ont pas encore totalement été "formatés" à rester assis, à ne plus bouger (ou quasi), à ne plus parler et à regarder leur professeur parler comme étant hypnotisé devant la télévision. Ils ont besoin de bouger pour apprendre et de vivre les activités. Selon moi, si on permettait aux enfants de se dépenser davantage (et oui, pas uniquement faire travailler les yeux...) durant et après l'école, on ne devrait pas donner de Rilatine et tout autre médicament qui y ressemble.

Après mon stage, j'ai changé ma façon de voir les choses sur la prise ou non de la Rilatine. En effet, certains enfants en prenaient et lorsqu'ils oubliaient d'en prendre, nous pouvions voir qu'ils étaient totalement différents, car ils étaient plus agités, dérangeaient les autres,... Donc, lorsque l'enfant est en primaire (en maternelle tous les enfants ont la bougeotte), qu'il en a réellement besoin pour lui et qu'il n'y a pas un autre problème qui est caché derrière cette hyperactivité, je pense que la prise de Rilatine peut réellement l'aider.

Une autre question traitée en cours est celle de la normalité, à ne pas confondre avec la normativité. La première est un comportement fréquent dans une société ou dans un groupe de gens. La seconde est quelque chose sur quoi les gens sont d'accord de façon universelle (ex : ne pas tuer). Mais, comment pourrions-nous affirmer qu'une personne est oui ou non normale? Est-ce : s’épiler ou pas les jambes/ les aisselles lorsqu'on est une fille, manger un repas complet à midi et non des tartines,...? Je pense que chacun est comme il est, qui a grandi avec une culture différente, dans un environnement différent et avec des expériences de la vie différentes. Tout cela crée une personne apparentière dans notre société, qui a parfois du mal à accepter la différence.

Ce sujet en lien avec la normalité, je le développerai davantage dans le cadre d'un travail un peu plus bas.

Visionnage du film : Nationale 7 

Ce film parle d'une personne, René, atteinte d'une maladie dégénérative et avant de mourir elle demande à son éducatrice, Julie, de faire l'amour avec une prostituée. Celle-ci, au départ, hésite, puis elle se décide à réaliser la demande de René. Cela crée beaucoup de conflits dans l'institution entre les responsables, les médecins et ça crée également des jalousies entre les patients. Pourquoi? Et bien tout simplement parce que pour certains, ils ne considèrent pas qu'il est de leur devoir de réaliser ce type de volonté, pour d'autres il est tout à fait normal qu'une personne possédant un handicap ait le droit d'avoir des relations sexuelles sans en demander l'accord d'un médecin ou d'une tierce personne. 

Durant le visionnage du film, j'étais moi-même perplexe sur ce que l'éducatrice faisait. Pourquoi aidait-elle René? Ce n'est pas son boulot d'aller chercher des prostituées pour assouvir ses besoins. Cependant, lorsque René et Julie vont chez le médecin et il ne leur donne pas la prescription, je me dis qu'étant donné qu'il est totalement conscient de ce qu'il fait et dit, mais il n'a juste pas les capacités d'aller chercher une prostituée lui-même, pourquoi devrions-nous le lui interdire. Bien sûr, il y a le point de vue de la prostituée : est-elle d'accord, en a-t-elle réellement envie ou a-t-elle pitié de René? Une prostituée a le droit de dire "Non", il s'agit encore de son corps.

Ce film m'a fait beaucoup réfléchir sur les relations sexuelles que les personnes handicapées ont le droit d'avoir ou pas. Je trouve que c'est souvent les autres qui prennent les décisions à leur place. Durant un autre cours, nous avions visionné un film qui parlait également des relations sexuelles entre les personnes ayant une Trisomie 21 ou autres handicaps. Le responsable de l'institution aidait les patients à parler de ce qu'ils ressentent pour une autre personne, qu'est-ce qu'est l'amour, les relations sexuelles,... Le sujet n'était pas quelque chose de tabou. Même si les parents étaient au départ un peu perplexe, au final, ils ont, eux aussi, trouvé normal que leur enfant tombe amoureux. 

Analyse réflexive

Durant ce cours, nous avons abordé beaucoup de sujets qui peuvent amener à y débattre comme par exemple le TDAH, l'avortement des mamans possédant des enfants avec un certain handicap et la morale déontologique et conséquentialiste. En tant que future orthopédagogue, il est essentiel de pouvoir se mettre à la place des autres mais également de pouvoir prendre du recul dans certaines situations. En effet, les mamans qui portent un enfant porteur du syndrome de Trisomie 21, n'ont pas toujours les moyens financiers, de l'aide extérieur ou la force pour élever leur enfant. Il faut pouvoir l'accepter. Néanmoins, si on se place du côté de l'enfant, pourquoi n'aurait-il pas le droit de vivre lui aussi, comme tout autre enfant "normal"? En voulant "supprimer" tout être différent de soi, montre que nous n'acceptons pas la différence. Alors que c'est essentiel dans une société, car ça permet de créer de la solidarité, de l'entraide et ça montre que l'on ne pense pas toujours à sa personne.

Il est évident que si notre société mettait en place davantage de moyens pour aider toutes ces familles, il y aurait moins d'avortement et peut-être même moins de familles qui se briseraient à cause de cela...

Ce cours nous a permis de voir toutes sortes de problématiques concernant les différentes sortes d'handicaps et les difficultés que ces personnes ou l'entourage pourraient avoir.

Mon travail

Analyse réflexive : La normalité

Voici la définition de la normalité que l'on a vu au cours : "La normalité est un ou des comportements + ou - fréquents dans un groupe."

La notion de normalité est différente selon un groupe, une culture, un pays,… Mais, je ne pense pas que l’on peut qualifier une personne de normale ou pas. Dans le cours, nous avons dû lire des petits textes dans lesquels des gens se demandaient s'ils étaient normaux ou pas pour telles ou telles raisons.

Selon moi, toute personne est normale, malgré ses différences : au niveau de sa façon de s’habiller, de parler, de marcher, de penser,de se comporter,… Prenons un exemple : un personne qui bégaye, ne pouvons-nous pas la considérer comme normale ? Ou une personne qui urine dans sa douche ou qui est vierge à 17 ans? Je pense que justement si : elles sont normales. Il faut différencier la notion de normalité de celle de la différence, de la normativité (éléments sur lesquels les gens sont d'accord de façon universelle) ou encore de la pathologie (comportements qu'on ne peut pas s'empêcher d'adopter ; ex: je vole quelque chose parce que je ne peux pas m'en empêcher).

Un autre exemple : lors de la seconde guerre mondiale, lorsque Hitler voulait exterminer les juifs, car ils n’étaient pas considérés comme « normaux » selon ces normes morales. Les juifs sont des humains comme les autres, ils sont normaux, mais ils sont d’une autre religion, possèdent une autre couleur de cheveux,… Si nous devions être normaux, selon Hitler, il faudrait que tout le monde ait la même couleur de cheveux, d’yeux, la même façon de parler, de s’habiller,… Si cela devait être normal, alors je pense que nous serions des robots, sans aucune personnalité.

 

De plus, dans notre société nous avons beaucoup de cultures différentes, devons-nous les considérer comme des personnes qui n’entrent pas dans les normes de notre société parce qu’elles possèdent une autre culture ou encore parce qu’elles sont noires ou jaunes ? Non, au contraire, ces personnes, comme je l’ai dit plusieurs fois, sont différentes, elles ne sont pas blanches, mais ce n’est pas pour cela qu’elles vont nous contaminer ou je ne sais quoi. Ce sont des êtres humains, comme tous les autres, qu’il faut respecter et ne pas rejeter dû à leur façon de vivre, à leur couleur de peau, d'un problème biologique ou pour tout autre raison.

En effet, certaines personnes ayant un handicap physique ne sont pas toujours perçues comme "normales", car elles ne sont pas nées avec les 4 membres du corps développés correctement (=norme biologique). Mais, ceci est une "anormalité involontaire" (nous parlons d'anormalité face à une statistique de la population). Les personnes possédant cet handicap ne sont en aucun cas responsables. Par contre, les personnes qui contestent ou s'écartent d'une norme et le font volontairement, cela s'appelle "anormalité volontaire".

En stage, il m’est déjà arrivé d’entendre un enseignant dire à un collègue qu’un enfant dans sa classe n’était pas normal car il n’arrivait pas à réaliser une activité, pourtant travaillée en classe. Je ne pense pas que ce terme était appropriée : peut-être que l’enfant avait besoin davantage de temps ou d’une autre manière d’expliquer pour qu’il puisse comprendre. En disant cela, nous catégorisons assez rapidement les enfants et nous ne laissons pas la possibilité de progresser à leur rythme. Et puis, même si l’enfant n’a pas réussi à atteindre une ou plusieurs compétences, à nouveau nous ne pouvons pas dire qu’il n’est pas normal, mais il a des difficultés. C’est pourquoi, il existe des aides pour faire progresser ces enfants. 

 

Quand on dit que nous ne sommes pas normaux parce que nous n’avons pas atteint un pourcentage majoritaire, je ne suis pas d’accord avec cela. La personne est différente, a des difficultés dans certains domaines, mais c’est une personne comme les autres qui a le droit d’être considérée comme tout être humain. Comme dit Albert Jacquard : « Pour l’enseignant, il ne s’agit pas de nier des différences, mais bien de montrer que tous savent faire des choses et qu’ils peuvent s’appuyer sur elles pour progresser et non pour être le meilleur».

De plus, je pense que ce sont nos différences qui créent notre société, qui créent un groupe et le rendent plus fort. Chaque personne possède sa particularité, quelque chose en elle qui la rend unique. 

Dans le cours, nous avons également parlé des normes sociales, c'est-à-dire quelque chose qui se construit ou qui se fait naturellement dans une société. L'exemple donné au cours était qu'une femme se retrouvait rarement dans le métier de la construction et qu'un homme ne portait pas de rose. Encore aujourd'hui, il y a souvent ce type de distinctions qui se fait, alors que la société est censée avoir évoluée et avoir une certaine ouverture d'esprit. Qu'est-ce que cela changerait dans notre vie, si on accepte des femmes dans des métiers "plus manuels" ou on laisse un homme porter du rose parce qu'il aime bien cette couleur? Les deux sexes sont essentiels dans tous les métiers, car l'un peut donner des idées qu'un autre aurait pas eu. Cela j'ai pu le constater en stage, lorsque j'ai eu un instituteur maternel pour maître de stage. Non seulement sa classe était totalement différente qu'une institutrice (moins de posters aux murs et moins de couleurs sur les référents, les murs,...), mais ces idées d'activités étaient parfois plus originales. (ex: projet ayant comme thème le chantier, opposé aux projets habituels comme les contes, les princes et princesses,...)

 

Si nous apprenons dès le plus jeune âge à nos enfants à ne pas avoir un regard critique sur les personnes qui ne leur ressemble pas, qui n'ont pas les mêmes intérêts selon leur sexe ou qui ne pense pas comme eux, cela sera déjà un bon pas vers le respect de la différence et une plus grande ouverture d'esprit. C’est pourquoi, lorsque j’aurai ma classe en maternelle, je réaliserai un travail sur la différence entre les enfants (ex : fermer les yeux et essayer de retrouver les enfants noirs, arabes,… en touchant les mains de chacun : les enfants auront du mal à les trouver car la seule chose qui caractérise cette différence c’est la couleur de peau et la façon de parler). N'oublions pas qu'en étant ensemble avec nos différences nous en sortons plus forts. 

Mes apports personnels

Comprendre et accompagner l'enfant présentant des signes d'hyperactivité 

Je pense que l’on caractérise un peu trop souvent les enfants comme étant hyperactif, alors qu’ils sont encore jeunes, c’est tout à fait normal qu’ils aient besoin de bouger et qu’ils ne sont pas capables de rester assis pendant des heures. Le fait de ne pas le considérer lors des consignes,…, montre que l’enseignant ne respecte pas les besoins de l’enfant. Comment vouloir qu’un enfant se concentre sur le « blabla » de l’enseignant alors qu’il a besoin de bouger, marcher, manipuler,… 
Personnellement, lorsque je suis en stage je fais vraiment mon possible pour faire attention au temps resté au coin salon. De plus, je le sens lorsque les enfants ne sont plus capables de se concentrer et écouter les consignes. C’est pourquoi, je les mets en activité ou je raccourcis mes consignes au maximum. Je ne dis pas qu’après 5 min, si les enfants n’écoutent plus, je les laisse jouer. A ce moment-là, je chante une comptine calmante pour qu’ils puissent se concentrer encore quelques minutes.
Lors de mes observations de mon stage d’accueil, à la rentrée, j’avais observé qu’un des enfants de la classe n’était pas capable de s’asseoir, tellement il avait le besoin de bouger. Ma maitre de stage ne l’a absolument pas caractérisé comme hyperactif, mais elle m’a expliqué que cet enfant était encore trop petit pour pouvoir rester assis 2 min. Elle a également rajouté que ça irait mieux au cours de l’année.
Je pense que ce n’est pas en accueil-première maternelle que l’on va pouvoir déterminer si un enfant est hyperactif ou pas, justement, c’est à cette période qu’ils ont besoin le plus de bouger, de se déplacer. Pour moi, ce serait à partir des primaires que l’on peut commencer à se poser des questions sur le pourquoi de leurs agitations (hyperactivité seule ou T.D.A). Pour déterminer si c’est une hyperactivité seule ou un T.D.A., cela se fera sur base de différents critères qui seront présents depuis au moins 6 mois. 
Au départ, je pensais qu’il n’y avait que de l’hyperactivité possible, je ne savais pas que cela pouvait être considéré également comme un trouble. Mais, étant donné que cela amène des conséquences sur notre attention, on est plus impulsif et on souffre d’hyperactivité. De plus, le fait que l’enfant entende toujours quelque chose de négatif, ça ne l’aide pas beaucoup pour avoir une bonne estime de lui, de ne pas se sentir anxieux ou encore remet la faute sur les autres. 
Si plus tard, j’ai un enfant hyperactif dans ma classe, je le féliciterai lorsqu’il a fait des progrès de concentration (« C’est super, tu as réussi à te concentrer durant toute la durée des consignes »), j’essayerai de le rassurer au maximum lorsqu’il en a besoin, je l’encouragerai pour réaliser les activités et je lui laisserai un moment pour qu’il puisse se défouler sans qu’il y ait des consignes. C’est en lui montrant qu’il est capable d’y arriver, de progresser, de se concentrer un peu plus que le jour d’avant, que l’enfant comprendra que c’est un enfant comme les autres, sauf qu’il a besoin de faire un peu plus attention aux gestes qu’il fait et qu’il a également besoin de bouger un peu plus que les autres enfants. D’ailleurs, l’enseignant doit également adapter l’organisation de sa classe, pour éviter que l’enfant ne soit déconcentré par tout ce qui se trouve autour de lui et veuille aller y chipoter.
Mon grand frère souffre d’hyperactivité, il a pris de la Rilatine pendant 2 ans et on pouvait vraiment voir une différence quand il n’en prenait pas et lorsqu’il en avait pris. En effet, il était beaucoup plus calme, attentif pour discuter,… que quand il n’en avait pas prise, car il était toujours agité et n’écoutait pas ce qu’on lui disait (T.D.A. de type combiné).

Affiches représentant idéalement les normes sociales dans notre société

Source : Papa Chouch 100% Humour,(s.d), En ligne : https://www.facebook.com/PapaChouch27/?hc_ref=NEWSFEED

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