Nathalie Delporte

Lors des premiers jours d'observation, j'ai eu beaucoup de difficultés à déterminer les besoins de la classe et de l'enseignante, car je ne savais ni comment, ni quoi observer.

Au fil des jours, j'ai posé des questions à l'enseignante afin de connaître les méthodes d’apprentissage utilisées pour la lecture et l’écriture, ce qui était mis en place lorsqu'ils rencontraient des difficultés, comment elle travaillait avec eux,... J'ai d'ailleurs été observer une séance en logopédie et en kinésithérapie, pour certains enfants, dans le but de déterminer leurs besoins, ce qui avait été travaillé lors de leur arrivée, comment ils ont évolué et les difficultés présentes encore aujourd'hui.

Les séances de kinésithérapie permettent d’améliorer leur perception des sensations tactiles et kinesthésiques, et ainsi leur perception des sensations de leur propre corps. Souvent, les séances se déroulent comme suit : les enfants réalisent un par un le parcours sans tomber. S’ils tombent ils doivent revenir au début et le recommencer. Ensuite, ils tiennent en main une clochette et ils doivent éviter de la faire sonner en réalisant le même parcours.

Dans cette première phase, le canal visuel est davantage employé. Un peu plus tard, les yeux devront être fermés, ce qui va permettre d'intérioriser leurs sensations. Ainsi, petit à petit, les enfants obtiendront un meilleur contrôle du geste, de l’équilibre, une meilleure confiance en soi et une plus grande autonomie.

 

J'ai également observé une séance de gymnastique pour voir comment ils coopèrent, se déplacent, écoutent les consignes afin de trouver des solutions pour ceux qui ne sont pas attentifs en classe.

Une activité en logico-mathématiques m’a permis aussi de comprendre où les enfants en étaient au niveau de leur développement logique. J’ai pu constater que pour certains, malgré leur dysphasie, ils avaient une très bonne logique.

 

Grâce à ces observations et ces questionnements, j'ai conclu que les enfants angoissés avaient réellement besoin d'une aide pour apprendre à être plus détendus et concentrés en classe.

De plus, j'ai senti que la petite fille avait des besoins importants comme : un mieux-être dans la classe, une aide pour l'apprentissage des mots de vocabulaire, un accroissement de sa confiance en soi et améliorer sa mémoire.

Néanmoins, je ne pouvais pas réaliser mon TFE sur ces trois personnes car elles n'avaient aucun lien entre elles. C'est pourquoi j'ai pris la décision de choisir la jeune fille. Elle avait plus de difficultés par rapport aux autres et j’ai le sentiment qu’en l’aidant à apprendre son vocabulaire, elle progresserait aussi dans d’autres compétences (confiance en elle, ouverture aux autres, apprentissages,...).

 

Durant mon stage, j’ai également mis en place des outils pour répondre aux besoins de l'enseignante et des autres enfants de la classe.

Les besoins de l'enseignante étaient différents de ceux des enfants. En effet, celle-ci recherchait davantage à rendre les enfants autonomes et à avoir un mieux-être dans la classe et dans l’école. Voici ses besoins :  

- développer l'autonomie des enfants (couper leur repas, s'habiller/se déshabiller seul, découper avec des ciseaux et se laver) ;

- trouver une solution pour diminuer la quantité du taux de difficultés de chaque groupe de la classe, car ils ont beaucoup trop de difficultés différentes ;

- tester le yoga avant les apprentissages ou pendant les activités manuelles ;

- trouver un moyen pour que les enfants soient plus concentrés lors des exercices ;

- modifier la porte d'entrée de la classe afin de marquer la transition entre la cours de récréation/la maison (=lieu de conflits, agitations) et la classe (=lieu d'apprentissages) ;

- réaliser une activité pour sensibiliser les enfants pour qu’ils prennent conscience que chacun a sa bulle et que tout le monde n'aime pas que nous y entrons.