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Enfants malades

Mon carnet de bord

Analyse réflexive

Mes apports personnels

Cours n°1

On pourrait croire que la vie d'un enseignant à l'hôpital est de tout repos. Cependant, ce n'est pas le cas. Non seulement ils ne doivent pas montrer leur sentiment face à la maladie de leurs "élèves", mais en plus ils doivent essayer de réaliser des activités créatives pour leur faire passer un bon moment et leur permettre d'oublier un peu la maladie.

 

D'ailleurs, lors d'une mauvaise nouvelle (ex : la mort d'un patient), ils ne peuvent pas pleurer devant les enfants et ils ne peuvent pas non plus changer leurs habitudes avec eux... Un autre élément qui m'a assez interpellée, c'est le fait qu'ils n'ont pas toujours le temps de dire "Au revoir" à ceux qui rentrent chez eux... Cela montre que le médecin ne pense pas assez au fait que l'enfant pourrait vouloir dire "Au revoir" à ses copains, à son enseignant, étant donné qu'ils ont créé des liens avec tous ces gens. En y allant avec douceur, l'enfant se sentira peut-être moins délaissé d'un coup. Donc, à force de devoir rompre leurs belles rencontres, les enseignants doivent réaliser un réel travail sur eux-mêmes pour éviter de déprimer et que tout cela reste en eux.

 

Imaginez la situation suivante : Un enfant tombe malade et il "quitte" son école d'un coup, sans expliquer à ses amis ce qui lui arrive. Il reste assez longtemps à l’hôpital et donc, il doit continuer sa scolarité là-bas. Il crée donc de nouvelles amitiés, fait de nouvelles rencontres,... et puis à nouveau d'un coup, une nouvelle séparation. Comment voulez-vous que l'enfant retrouve ses repères et ne se sentent pas remis "en liberté" seul face à tous? Personnellement, je pense qu'il faut aller doucement lorsqu'on va permettre à l'enfant de retourner à l'école, afin qu'il ne se sente pas étranger face à sa classe...

Ce que j'ai beaucoup apprécié lors de ce premier cours, c'était l'essence avec laquelle le professeur "racontait" son cours. J'avais eu l'impression qu'il nous racontait une histoire. Du début jusqu'à la fin je suis restée accrochée à ce qu'il expliquait. En outre, le fait d'illustrer chaque élément "théorique" avec des exemples concrets, permettait de bien comprendre le cours.

Dernier cours

Durant ce dernier cours, une intervenante est venue en classe nous parler de sa fille qui est tombée malade d'un coup. Souvent, comme elle l'a très bien dit, on se dit que ce genre de choses n'arrive qu'aux autres... Mais, une fois que ça nous tombe dessus, on se dit qu'on aurait dû faire tourner notre langue 3 fois dans notre bouche avant de l'exprimer. 

Au départ, la maman nous explique qu'ils ont été voir plusieurs médecins. Mais, ces derniers disaient que c'était une petite chose et que la petite devait prendre un tel médicament et ça allait passer. Néanmoins, il s'est avéré que c'était totalement autre chose : une leucémie.

Lorsque ce nom-là est tombé, la maman s'est mise dans sa bulle et n'écoutait plus le médecin expliquer quelle était la maladie de leur fille.

A partir de ce moment-là, tout a changé dans leur vie : la mère a arrêté de travailler, elle est tombée en dépression, les enfants se sont sentis oubliés/abandonnés et les parents ont fini par se séparer (comme la plupart des couples qui doivent surmonter la maladie.

Il n'y a pas eu que ce genre de problèmes qu'ils ont dû régler et surmonter. Le petit bout allait aussi à l'école. Comme la mère et l'école n'étaient pas du tout informés sur ce qu'il falait faire lorsqu'un enfant tombe malade et ne peut revenir pour plusieurs mois voire même années, les choses mises en place pour que ce dernier ne soit pas oublié de l'école et puisse garder contact avec eux, ont été réalisées très tardivement.

C'est un peu cela le rôle de l'orthopédagogue : essayer de trouver des solutions pour que l'enfant puisse toujours se sentir inclus dans son école et puisse également, dans la mesure du possible, continuer les apprentissages, comme s'il était à l'école. De plus, il est aussi là pour que ce genre de problèmes ne surviennent pas : l'école et la famille doivent être informer de ce qui est possible de faire pour permettre à l'enfant de se sentir inclus. 

Ensuite, lorsque le petit bout a commencé ces traitements, il a fallu trouver l'argent pour payer tous les médicaments et les médecins. Cependant, n'oublions pas qu'il n'y a pas que ça : les factures d'électricité, d'eau continuent à s'entasser dans leur boite aux lettres, les vêtements, la nourriture à acheter aux autres membres de la famille (et oui, ils sont là aussi),... Tout cela, n'est pas facile à payer. Là aussi, un orthopédagogue serait utile pour aider la famille à surmonter les problèmes de payement en trouvant des solutions auxquelles la famille ne pense pas ou en demandant de l'aide à des associations,...

Durant ma formation de l'année passée, j'ai eu quelques cours sur l'enseignement spécialisé, mais aucun sur les enfants malades à l'hôpital. Donc, je ne savais absolument pas ce qui se passait lorsqu'un enfant est malade longtemps et ne revient pas à l'école.

Ce cours m'a permis de mieux comprendre comment cela se déroule et quels sont les difficultés que la famille rencontre lors du séjour à l'hôpital. De plus, souvent les questions que la famille se pose sur la maladie, sur le problème d'argent, sur le contact avec l'école,... soit restent sans réponses soit elles auraient pues recevoir une réponse si un minimum de renseignements leur avaient été transmis.

 

Toutes ces questions, nous qui sommes extérieurs à la situation, nous ne les percevons pas toujours. C'est pourquoi, je pense que c'est important de discuter avec les parents pour qu'ils nous expliquent quelles ont été leurs difficultés et ainsi nous pourrons mieux les aider.

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